Tout d’abord, s’arrêter et transformer la « to do » liste qui ressemble au doigt tendu de l’autorité, nous criant “il faut que en « tout doux » liste. Parce que jamais rien n’est vraiment obligatoire si on y réfléchit. Enfin si, respirer, boire, manger, dormir. Mais à part ça ? Pris dans notre quotidien, on oublie nos libertés. On oublie qu’on peut lâcher prise, qu’on peut prendre soin de soi. A commencer par écouter un peu ce que dit notre « motivation » du moment. Cela ne veut pas dire de la suivre, comme on suivrait des ordres. Cela veut dire de lui laisser sa chance. Et puis, de temps en temps, on lui dira non. Un « non » gentil, tout doux.

Un coup tout droit, puis à gauche, à droite et encore tout droit ? Le cheminement est obscur : c’est vrai labyrinthe. Alors on fait quoi ? On force le passage ?  Dès qu’une cloison se présente devant nous, on passe au travers ? Ou le contraire, on suit sans réfléchir le parcours insaisissable du labyrinthe ? Peut-être un peu des deux. Peut-être faut-il apprendre à mélanger les styles. À 10h, on suit tranquillement le labyrinthe, à 16h30 on grimpe par dessus la cloison. Et on alterne. Un coup l’un, un coup l’autre. Un coup ça roule… un coup on force un peu. Mais on l’aura choisi. Nous ne subissons plus l’injonction terrible de notre to do liste, nous prenons conscience de notre liberté ultime : celle de choisir en conscience ce que l’on fait ou pas. Un peu comme dans le livre « Demain est un autre jour » de Lori Nelson Spielman ou « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu en as qu’une » de Raphaëlle Gordiano.

Il nous faudra une carte ou une boussole. Un outil qui nous aide à choisir, qui nous aide à connaitre ce qui nous est accessible, que l’on prenne à gauche, à droite ou que l’on passe la cloison. Cet outil sera notre carnet de création. Peut-être et je l’espère vous y retrouverez certains de nos ateliers où si nous le sentons, nous y noteront tous les possibles. Jour après jour. Le carnet « tout doux », si je puis dire, met en exergue ce qui est récent et saillant… comme notre cerveau, avec nos souvenirs. Eh oui notre cerveau pratique l’oubli volontaire pour garder le cap sur l’essentiel, pour ne pas se surcharger.

C’est pour cela qu’il faut viser la facilité. Ce que l’on fait doit rester un plaisir, pour entretenir en nous la motivation de continuer.

L’objectif de l’art thérapie

L’objectif de l’art-thérapie est de permettre d’extérioriser ce qui est enfoui dans votre inconscient. La démarche est orientée sur votre capacité à exprimer votre être intérieur (émotions, ressentis, craintes…) par des moyens d’expression autres que la parole. Ensemble, nous allons solliciter votre imagination et mettrons votre corps en mouvement pour créer une œuvre concrète, composée d’images et de formes dévoilant des aspects de vous-même. Il s’agit d’accéder à votre imaginaire pour construire, élaborer, mettre en forme une idée, un objet ou une trame. Les éléments qui surgissent vous permettront de vous emparer des accidents, des imprévus et d’accepter le décalage entre ce que vous imaginez et ce qui se matérialise sous vos yeux. Cette immersion favorise un lâcher-prise susceptible de provoquer des prises de conscience profondes. En prenant de la distance par rapport à votre exploration vous réalisez que votre action modifie votre vision.

On ne se préoccupe pas de la qualité ou de l’apparence de la création artistique. Le but n’est pas de créer un chef-d’œuvre !

Chaque séance devient un moment de liberté où vous pouvez laisser libre cours à votre créativité, et chercher l’inspiration au plus fond de vous.

Les formes créées servent de fil conducteur. Elles peuvent être représentées d’une certaine manière au début, et évoluer vers des formes plus complexes, voire même évoquer des solutions à la problématique rencontrée. En tant qu’art thérapeute, je n’interpréterai pas votre travail créatif. Je vous soutiendrai dans votre production, vous aidant à clarifier votre travail au fur et à mesure, d’œuvre en œuvre avec bienveillance

La mise en place d’un cadre est absolument fondamentale. Le cadre est à la fois un contenant et un garant. C’est dans le cadre que peut se dérouler le processus qui amène à un résultat.

Ensuite, tout dépendra de l’art choisi (peinture, dessin, écriture, collage,…), mais il doit toujours permettre de développer un langage symbolique.

Voilà pourquoi, une séance s’articule autour de 3 éléments clé :